Résultats de Recherches de la DRREA-O

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Filière fruits et légumes au BF : le CNS programme ses activités

 

 

Soutenir la sous-région en matière d’agriculture, c’est l’objectif visé par la CEDEAO à travers le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), avec l’appui financier de la Banque Mondiale. C’est dans ce cadre que le Centre National de Spécialisation en Fruit et Légume (CNS/FL) a réunis, 72 heures durant, une centaine de participants venus de tous les pays membres du PPAAO/WAAPP dans le cadre d’un atelier de programmation de ses activités. C’étaient les 5,6 et 7 septembre dernier à Bobo-Dioulasso.

 

Vue des participants à cet atelier

 

 

Le centre National de Spécialisation (CNS) qui est la composante 2 du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO),  a pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles des systèmes nationaux de recherche des pays membres du PPAAO/WAAPP sur les différentes filières de spécialisation.

 

Pour cette composante, chacun des 13 pays membres a été spécialisé dans un domaine bien précis. Au Burkina Faso, les filières de spécialisations choisies sont les fruits et légumes, notamment la mangue, l’oignon et la tomate.

 

Ainsi, sous la coordination de l’Institut Nationale de l’Environnement et de Recherche Agricole, INERA, avec la collaboration de l’IRSAT, le Centre National de Spécialisation en Fruit et Légume (CNS/FL) s’est donné trois jours, avec l’appui des acteurs des autres pays intervenants dans le cadre du projet, pour mettre au point des programmes d’activités qui permettront de refléter les priorités régionales afin d’optimiser l’utilisation des ressources limitées et atteindre des résultats contribuant à la croissance et à la réduction de la pauvreté.

 

Ce n’est un secret pour personne, Ici, et même dans de nombreux pays de la CEDEAO, la production de mangues constitue la première culture fruitière. Cependant, le domaine est confronté à une forte concurrence sur les marchés d’exportation, notamment dans les pays de l’Union européenne. L’insuffisance des variétés adaptées aux besoins du marché  d’exportation constitue l’une des principales raisons de ce phénomène. Il ne faut pas omettre aussi que les ravageurs et aux maladies de la mangue constituent un véritable casse-tête pour la filière.

 

Aussi, la seconde spéculation  légumière la plus importante avec un potentiel  de production, de commercialisation et d’exportation  appréciables en Afrique de l’Ouest est l’oignon. Notre pays dispose d’un potentiel de production de 83.000  tonnes représentant plus de 70 % de la production légumière.  Cependant,  la faiblesse des rendements dus à des contraintes de production, de valorisation post récolte, et particulièrement dans la collecte, la conservation et la distribution sur des marchés porteurs demeure une inquiétude.

 

Quant à la  tomate, l’une des  plus rentables parmi les cultures maraichères au Faso, elle est en proie à de  nombreuses contraintes en tout point dont les plus importantes sont la faible maîtrise  des techniques de production,  l’insuffisance  de variétés adaptées aux exigences du marché, les dégâts causés par les  insectes ravageurs et les  maladies, la faible maîtrise des procédés de transformation et de conservation, la faible capacité organisationnelle des acteurs de la filière.

 

 Le coordonnateur du CNS, le Pr Dona Dakuo situe l'enjeu de cet atelier

 

Tous ces problèmes interpellent le Centre National de Spécialisation en Fruit et Légume, d’où la tenue de cet atelier dont les enjeux, d’après le coordonnateur, le Professeur Dona Dakuo, sont de plusieurs ordres. « Nous allons d’abord nous accorder avec les préoccupations de l’espace CEDEAO et, Assoir ensemble, un programme d’activité du CNS/FL », a-t-il dit. Les défis auxquels les différentes filières sont confrontées sont multiples et le Professeur Dakuo ne se fait pas prier pour les citer : « Pour la mangue, la préoccupation principale, c’est la mouche de fruit. Quant à la tomate et l’oignon, le problème réside du point de vu conservation et transformation », a-t-il souligné, avant  d’annoncer la mise au point de variétés pouvant se cultiver pendant l’hivernage.

 

  Monsieur Atamana Dabiré, Coordonnateur du PP

 

 

« Cet atelier revêt une grande importance pour le PPAAO », a souligné Monsieur Atamana Dabiré, coordonnateur du PPAAO, avant de faire remarquer qu’au-delà du Centre National de Spécialisation, qui est la composante 2, le programme intervient aussi dans différents domaines. De ceux-là, monsieur Dabiré a cité le fond compétitif, qui mène des activités au niveau du CNRST et qui permet de financer sur une base compétitive des projets. Il a également fait cas de la composante 3 qui permet de produire des semences améliorées et certifiées afin de les mettre à la disposition des producteurs.

Le Centre National de Spécialisation en Fruit et Légumes, CNS/FL, a donc pour mission non seulement  de travailler sur les préoccupations nationales mais aussi de prendre en compte celles  des 13 pays membres à travers des programmes prioritaires de recherche et de diffusion de technologies. Cet atelier de trois jours a donc été un cadre de partage d’expérience et d’échange qui aura permis aux participants qui sont pour la plus part, des chercheurs, des techniciens mais aussi des acteurs clés de la recherche, de valider les programmes d’activités de recherche, de diffusion de technologies et de renforcement de capacités sur les filières mangue, oignon et tomates pour le Burkina Faso mais aussi pour les 12 autres pays membres du PPAAO/WAAPP pour les quatre prochaines années.

 

 Les autorités présentes ont immortalisé ce moment par une photo de famille

 

Hollo Patrice Hien 

 Flavienne Valérie Sawadogo

Communication CNS


 

 

 



26/10/2012
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