Résultats de Recherches de la DRREA-O

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MISE EN ŒUVRE PRATIQUE DU SRI EN ECOLOGIE DE BAS-FONDS

Les différentes pratiques du SRI sont les suivantes en condition de bas-fonds :

  • La préparation de la parcelle
  • Le semis
  • La gestion de la fertilisation
  • La gestion de l’eau,
  • La gestion des adventices

1.   La préparation du sol

Une bonne préparation du sol est souhaitable pour avoir un bon rendement en général, mais dans le cas du SRI, cette opération est incontournable à cause du bon développement des racines qui est visé.

Les opérations sont les suivantes : le labour, le concassage/nivellement et le planage.

  • Le labour

Le labour se fait au maximum 2 à trois jours après une bonne pluie. La profondeur du labour doit être ≥ 20 cm. Le labour peut se faire à la main pour les petites parcelles, à la charrue à bœuf (Photo 7) pour les parcelles de tailles moyennes ou avec le tracteur pour les grandes parcelles.

 

  • Le concassage et nivèlement

Le concassage est une opération très importante car elle permet de casser les grosses mottes de terre après le labour et facilite la préparation du lit de semis. Cette opération peut se réaliser avec des bêches ou daba(photos 8 et 9) . Le nivèlement à plusieurs avantages à savoir :

  • . le riz se développe de manière plus uniforme, augmentant les rendements et facilitant la récolte,
  • Si l'engrais est appliqué, la distribution à travers le champ est plus homogène,
  • Si les champs ne sont pas planés / nivelés, l’engrais appliqué en surface a tendance à s'accumuler dans les zones plus basses du champ et le développement des plantes devient inégal.
  1. Le semis

Le semis est une opération très importante. Elle doit être précédée d’un ensemble  d’opérations :

  • le tri des semences 

Pour éliminer les graines non-viables (qui ne germent pas), une méthode simple peut être utilisée : les semences sont placées dans un récipient d’eau (Photo B) : les graines qui ne sont pas en pleine maturité (partiellement ou entièrement vides) sont plus légères et flottent à la surface, tandis que les graines à pleine maturité sont plus lourdes et se déposent au fond. L’eau fraîche marche très bien pour ceci et sépare la majorité des graines non viables. Pour obtenir encore plus de précision.

 

Pour le semis :

  • Faire des lignes avec des marqueurs (rayonneur) ou à l’aide de cordes marquée (Photo D) l’espace entre ligne étant de 25 cm x 25 cm
  • Semez en ligne 2 graines par poquet avec des écartements de 25 cm x 25 cm (Photo C)
  • Pour les poquets où les 2 graines germent les agriculteurs peuvent démarier les poquets à 1 plant/poquet
  • Repiquer un plant là où aucune graine n’a germé

 

Une fois que le champ est semé, il est important de suivre attentivement les plants pour les trois premières semaines pendant l'établissement.

 

Quelque soit la semence les producteurs peuvent suivre les recommandations suivante concernant les quantités de semence à utilisée

 

Tableau 1 : Calcul des quantités de semence pour un semis direct en SRI

 

Taille de la parcelle

Quantité de semence

100m2(01ha)

170 g

200m2 (02ha)

340 g

250m2 (025ha)

430 g

500m2 (05ha)

850 g

0.1ha (1,000m2)

1,7 Kg

0.125ha (1,250m2)

2,1 Kg

0.165ha (1,650m2)

2,8 Kg

0.25ha (2,500m2)

4,3 Kg

0.33ha (3,330m2)

5,7 Kg

0.5ha (5,000m2)

8,5 Kg

1ha (10,000m2)

17 Kg

 

2.     La gestion de la fertilisation

La matière organique est de manière idéale ajoutée avant que le champ soit labouré et préparé, afin d'intégrer la MO dans le sol, mais si la MO est bien décomposée, elle peut être appliquée lors de la préparation du sol. Si vous travaillez avec la MO mal décomposée il devrait soit être compostée ou être labourée quelques mois avant la culture.

Les types courants de matière organique sont :

 

 Le compost : toute la biomasse disponible (matière végétale, restes de nourriture et déchets animaux) peut être transformée en compost au lieu d'être brûlée ou perdue

 

Le fumier : les poules et les vaches produisent du bon fumier, mais on peut également utiliser le fumier de la chèvre et du mouton. Il est important de composter le fumier animal, sinon il peut brûler les plantes.

 

 

 

Tableau 2: Taux d’application de matière organique par taille de rizière

 

Taille de rizière

Dose de 2t/ha

Dose de 5t/ha

Dose de 10t/ha

100 m2

20 kg                        50 kg                        100 kg

200 m2

40 kg                        100 kg                      200 kg

250 m2

50 kg                        125 kg                      250 kg

500 m2

100 kg                      250 kg                      500 kg

0.1 ha 1.000 m2

200 kg                      500 kg                      1 t

0.125 ha

250 kg                      625 kg                      1,25 t

0.165 ha

330 kg                      825 kg                      1,65 t

0.25 ha

500 kg                      1,25 t                       2,5 t

0.33 ha

660 kg                      1,66 t                       3,33 t

0.5 ha

1 t                             2,5 t                           5 t

1 ha

2 t                             5 t                             10 t

 Les doses de composte recommandée sont incluses dans le tableau suivant :

 

En plus de la matière organique, une infime quantité de NPK et d’azote (urée) peuvent être utilisée. Si les doses de MO recommandées dans le tableau ont été respectées les quantités suivante peuvent être appliquées : 100 Kg de NPK/ha et 50 Kg d’urée/ ha.

  • L’application du NPK dans ce cas se fera au semis où il sera incorporé pendant le labour
  • L’urée sera appliquée en 2 fractions, la moitié à 15 jours après semis et l’autre moitié à l’initiation paniculaire.

3.     La gestion de l’eau

Semer le riz dans une zone non susceptible aux inondations profondes. Si possible, sortir du lit mineur inondable pour un endroit légèrement plus élevé toujours dans la plaine et qui s’inonde, où la gestion de l'eau est en partie plus facile soit pour le drainage ou l'irrigation de complément (à l’aide de l'eau de surface du sol ou d’eaux souterraines).

 

Les méthodes souvent utilisée sont :

  • Établir des diguettes autour de la rizière pour y retenir l’eau de pluie
  • Faire usage de matière organique pour augmenter la rétention d'eau
  • Dans les zones de fortes précipitations : créer des canaux de drainage en cas de pluies excessives

 

4.     La gestion des adventices

Le sarclage fait partie des opérations les plus déterminantes dans le SRI à cause de l’absence de la permanence de lame d’eau dont l’un des rôles est de contrôler les adventices. Avec le repiquage en ligne à des écartements minimum de 25 cm x 25 cm. Le sarclage se fera à l’aide d’une houe rotative. Les recommandations suivantes peuvent être suivies :

  • 2 semaines après le semis il faut procéder à un sarclage manuel car les plants sont fragiles
  • A partir du 20ème après la date de semis on peut utiliser la sarcleuse
  • La fréquence de sarclage est de 10 jours mais il faudra tenir compte du taux d’enherbement de la parcelle

L’avantage de l’utilisation des houes rotatives réside dans le faite qu’elles permettent à la fois le sarclage et le binage qui favoriseront une bonne évolution des racines dans le sol. En plus de cela le désherbage mécanique permet d'aérer le sol et de réincorporer les mauvaises herbes dans le sol pour l'enrichir avec plus de matière organique. Il contribue en outre à améliorer le nivellement du champ, afin de réduire les zones de flaques d'eau et de redistribuer l'eau sur tout le champ de manière plus uniforme.

 

 



04/04/2017
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